BUKAVU : transport en commun, un défi pour la population depuis l’interdiction de la circulation des motos sur le boulevard Patrice Emery Lumumba
Le transport en commun est devenu un casse-tête dans la ville de Bukavu depuis la décision du gouvernement provincial, du 18 août dernier, interdisant la circulation des motos sur le boulevard Patrice Emery Lumumba. Le prix du transport est revu à la hausse sans motif valable. C’est le cas du tronçon routier Place de l’Indépéndance-Bagira où le prix de la course est passé de 500 à 1000FC voir même 1500FC ainsi que, le tronçon Place de l’Indépéndance-Nyawera où le prix de la course est passé de 300 à 500FC. Cette situation inquiète plusieurs. Ces derniers font savoir que, malgré la déclaration publiée par le maire de la ville de Bukavu, Bilubi Meschack, disant que le prix de la course reste échangé, ils sont toujours victimes des manipulations de chauffeurs œuvrant dans le domaine du transport en commun, qui fixent le prix selon leur humeur.
Dans la commune de Bagira, les usagers du tronçon routier Place de l’indépéndance-Bagira renseignent que, leur rémunération de la fin du mois ne fait que payer le transport. Malgré que cette decison du gouvernement provinciale soit saluée par certains d’eux, ces derniers estiment que ledit gouvernement devrait s’impliquer de près en effectuant un contrôle régulier dans le domaine de transport pour mettre fin à cette autre forme de tracasserie dont ils sont victimes.
Pour le vice-président de la Société Civile de Bagira , Prince Cintwali, la population de cette commune traverse un calvaire dans le domaine du transport. Ce dernier dit qu’il n’est pas suffisant de publier une déclaration mais de se rassurer plutôt que ce qui a été exigé est applicable par les concernés.
Prince cintwali indique que, le maire de la ville de Bukavu devrait punir rigoureusement l’instance qui ne fait pas respecter les prescrits d’une loi bénéfique.
« Le maire devrait interpeler les autorités communales qui ne veulent pas s’impliquer pour faire respecter l’arrêté en vigueur », a-t-il dit.
D’ajouter, notre source souligne que, quand il n’y a pas impunité, il y a pas démocratie car selon toujours lui, la première victime dans tout ce qui se passe, c’est la population, qui mène une vie pénible avec au taux du jour insignifiant.
Dans la commune d’Ibanda, le cas semble être le même. La population pense que, le gouvernement provincial devrait étudier toutes les faisabilités possibles avant de prendre ladite décision.
Etant victime de conséquences négatives de cette decison, la population plaide pour la régulation dans le domaine de transport en commun à Bukavu.
Selon Asrtride Murhula, habitant du quartier Nyawera, la décision du gouvernement provincial commence à impacter négativement la vie de la population. Ce dernier dit qu’au début, ladite décision était saluée mais pour le moment ça commence à rendre la vie difficile parce que selon toujours lui, les chauffeurs ne tiennent pas en compte l’arrêté portant fixation du prix de transport en commun dans la ville de Bukavu, et cela sous l’œil impuissant des autorités.
« En tout cas nous souffrons, ils nous arrive de payer le transport de 4000FC par jour. Oui la décision était bonne mais sauf que ça commence à peser sur nous parce que le gouvernement ne veut pas se soucier de la vie de la population. Nous sommes en train de dire au maire de la ville que malgré sa déclaration, les chauffeurs fixent le prix de la course selon leur volonté. Il serait mieux que les autorités compétentes s’impliquent pour imposer des sanctions à l’endroit des personnes de mauvaise volonté. Ils sont capables de punir des motards mais pas des chauffeurs », s’exprime-t-il.
Maguy Bapolisi
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