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SUD-KIVU : Plus de 4milles barrières entretenues par les FARDC, PNC, ANR et Groupes Armées ‘’Gouverneur Purusi’’

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Les pléthores des barrières illégales sèment la terreur dans plusieurs parties de la province du Sud-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo. Des tracasseries, vols et assassinats sont régulièrement signalés dans plusieurs coins de la province. Ces pratiques devenues un business pour certains agents de l’ordre mettent en mal la quiétude des usagers de ces endroits.  Le gouverneur de la province du Sud-Kivu Jean-Jacques Purusi, a affirmé l’existence de 4 milles barrières illégales entretenues (selon lui) par certains éléments des Forces Armées de la RDC (FARDC), la Police Nationale Congolaise (PNC), certains agents de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) et plusieurs groupes armés.

Elles sont illégalement érigées sur des coins stratégiques. Les usagers renseignent qu’ils sont obligés de payer 500 à 30 milles franc congolais soit 0,17 à 10,7 dollars américains pour traverser. Dans l’un de ses discours ressent à Nyamoma, l’autorité provincial a rassuré avoir commandité une investigation sur cette irrégularité qui fait malheureusement la honte de son entité.

‘’Je ne vais pas vous cacher des choses, il y a des barrières illégales. Il y en a plus de 4 milles sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu. Nous sommes en train de travailler pour les éliminer‘’, affirme Jean Jacques Purusi.

A quand la justice pour Dieudonné Barhondeze et d’autres victimes de ce désordre ?

Dieudonné Barhondeze fut un défenseur des droits humains et agent de Caritas Développement qui a été assassiné à la barrière de Cholobera en date du 24 Septembre 2024. Celui-ci était en mission de service à Kalonge dans le territoire de Kalehe où il a trouvé la mort après être inquiété par les réservistes Wazalendo. Dans une interview recueillie par le reporter de DeboutRdc au gouvernorat du Sud-Kivu en date du 26 Septembre dernier, le chef de l’exécutif provincial avait fait savoir que les militaires qui l’avait tiré serait dans un cachot secret. Il avait promis qu’une audience foraine devrait se tenir à Kalongue sur le lieu du drame dans un bref délai. Aucune action n’a été amorcée jusque-là.

Rappelons que dans son speech, l’autorité aurait fait allusion à une dépense de 45 milles dollars pour parvenir au succès de cette audience. D’aucuns s’interrogent si c’est ladite somme qui ferait ombrage aux actions où juste une mauvaise foi ?

Il vous souviendra qu’en date du 10 septembre de cette même année, un fait pareil s’est passé à Kipupu, secteur d’Itombwe dans le territoire de Mwenga où une fillette de 13 ans a été victime de fusillade pour n’avoir pas payé 500 FC sur une barrière.

Que c’est qui se cache derrière la porte d’entrée de Bukavu à la barrière de Kazingo ?

Dans la partie Ouest de la Ville de Bukavu, une barrière est érigée à l’entrée de la Ville sur la NRN3 et qui relie Bukavu à l’aéroport de Kavumu. Ce checkpoint nommé Kazingo serait converti en une source de revenue pour les FRDC et d’autres service qui y sont affectés.

D’après les révélations de certains chauffeurs qui empruntent ce tronçon, les FARDC auraient déviés la mission de la barrière de Kazingo qui a été placée pour contrôler le mouvement d’infiltration et sécuriser la ville de Bukavu. Sur le lieu, tous les engins roulants (moto, taxi, camions, bus et voitures privées) sont arrêtés pour le contrôle. Une fois devant la barrière, les passagers sont obligés de sortir de leurs véhicules pour exhiber leurs pièces d’identité à l’entrée comme à la sortie.

’Arrivé à cet endroit, tous les passants sont soumis soit à payer 1000FC au cas où ils ne possèdent pas des pièces d’identité la deuxième option, un chauffeur qui connait que ses clients n’ont pas des pièces d’identité, ils soudoient les militaires avec une somme forfaiteur. Les Canter et Camions payent 5 à 10 dollars américains par passage’’, fait savoir un usager rencontré à Kazingo.

Le Bureau de coordination de la Société civile du Sud-Kivu condamne cette barbarie sans précédente. La présidente de cette structure Me Nene Bintu déplore le boycott de décision du Vice Premier Ministre, ministre de l’intérieur qui avait récemment fait un circulaire pour que toute ces barrières soient supprimées.

‘’Nous pensons qu’il y a encore beaucoup à faire parce que ces barrières dérangent beaucoup la quiétude la population. A la 33ème région militaire, le général YAV nous a signalé qu’il y a 2 Colonel responsable des tueries, tracasseries et insécurité qui ont été interpelés et qui seront déférés devant la justice. On ne sait plus la suite’’, regrette Me Nene Bintu.

Amisi Musada Emérite

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