Sud-Kivu: « Le FONAREV invité à respecter un processus centré sur la victime », participants
Le Fond National de Réparation des Victimes, FONAREV doit suivre un processus centré sur la victime et ainsi renforcer les mécanismes de redevabilité. C’est dans ce cadre qu’un atelier de renforcement de capacité a été organisé.
Durant deux jours, les participants venus de Kaniola (Walungu), de Kasika (Mwenga), Lemera (Uvira), Kabare, Uvira (ville) et Bukavu vont discutent sur le processus de réparation des victimes des violences sexuelles et crimes liées aux conflits armés en RDC. Ces accises se tiennent du 22 au 23 mai à l’hôtel Touriste en commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu en province du Sud-Kivu. 28 personnes participent à cet atelier dont 11 femmes et 17 hommes.
Le FONAREV on en parle
Just Future, SOS IJM, Women’s International Peace Center/WIPC et le Fond National de Réparation des Victimes /FONAREV ont réuni autour d’eux, des associations des victimes de violence basée sur le genre, les organisations des femmes, les organisations de défenseurs de droits humains, les organisations de la société civile qui aident et accompagnent ces victimes.
L’objectif principal de ces assises est le renforcement des capacités de ces institutions et organisations conviées à ce cadre d’échange, mais aussi les outiller avec des documents juridiques basés sur les exigences du FONAREV.
Nous animons une Rable ronde sur le processus de réparation en RDC. @FonarevRDC, les associations de victimes de violences sexuelles liées aux conflits et les OSC discutent des moyens de rendre le processus centré sur la victime et de renforcer les mécanismes de redevabilité . pic.twitter.com/2j6hxULpzs
— BAHATI RUBANGO (@BRubango) May 22, 2024
Pour le fond national de réparation des victimes, Créer un cadre de concertation permanent entre les associations de victimes ; leur permettrait de renforcer les relations et les mécanismes de dialogue entre les associations de victimes. Le premier jour, il a été question de comprendre la mission du Fond National de Réparation des Victimes, la part des victimes et d’autres organisations qui interviennent afin d’atteindre les objectifs en province.
Des « victimes » fusent de partout
SOS IJM regrette de voir que depuis l’annonce de ce fond, des victimes se créent de partout. Cette organisation de droit de l’homme veut voir les bénéficiaires bien identifiés pour un succès de ce mécanisme.
«FONAREV a un mandat précis. Depuis qu’il a reçu ce mandat, les victimes se créent partout. Ma crainte est que nous risquons de faire face aux fausses associations des victimes. A ce stade, nous pouvons retenir qu’il y a encore la nécessité que le mandat et les objectifs de FONAREV soient bien connus. Les bénéficiaires doivent être bien identifiés. Pour y arriver nous devons collaborer. Cela doit faire réfléchir Fonarev de manière qu’il y ai des réponses idoines pour dissiper ce mal entendu dans le contexte actuel» fait savoir Raphaël Wakenge, un des panelistes.
Les participants venus des différents territoires de la province du Sud-Kivu et dans la ville de Bukavu ont été édifiés par les différentes interventions dont particulièrement celle de FONAREV. Selon ces derniers, ce programme paraît exceptionnel par rapport à d’autres programmes de l’Etat bien qu’ils sont lents dans le processus.
Alors que certains participants manifestent leur satisfaction, les responsables des associations des victimes doutent que le fond destiné à la réparation risque de ne pas atteindre les vraies victimes.
Représentation des victimes à tout le niveau
Malgré l’inquiétude exprimés par les victimes, Moise Makangara, superviseur terrain au FONAREV n’a cessé de rassurer de l’inclusion, la clarté et l’efficacité de ce programme pour atteindre tous les objectifs et attente des victimes sans discrimination ni distinction.
« Cette question ne doit pas nous diviser plutôt nous réunir parce que nous voulons la participation de tout le monde. D’ailleurs au sein du FONAREV, il y a une représentation des victimes à tous les niveaux depuis la direction générale jusqu’au niveau le plus bas. L’assistance à travers l’accompagnement dans le processus de la justice et la réparation tiendra compte de tous ces défis et craintes. Il y aura des réparations collectives et individuelles, » ‘rassure Moise Makangara
Il sied de préciser que la mise en œuvre de cette activité veut rassembler tous les acteurs clés aux processus de réparation. Elle constitue également une occasion d’expliquer aux survivants toutes les conditions nécessaires pour prétendre bénéficier des réparations.
Just Future en clin d’œil
La table ronde s’est tenue dans le cadre du programme Just Future exécuté par Women’s International Peace Center (WIPC), SOS IJM et bien d’autres partenaires.
Pour rappel, Just Future, est un programme quinquennal mené par l’Alliance des ONG internationales et locales et des organisations de la société civile, renforcera la capacité de la société civile dans les contextes fragiles à exiger des institutions de sécurité et de justice plus accessibles, plus réactives et plus responsables, ainsi qu’une gouvernance politique et un rétablissement de la paix plus inclusifs, depuis les niveaux local et national jusqu’à l’arène régionale et internationale.
Le programme JF vise à établir un partenariat inclusif d’organisations internationales et locales de la société civile qui permet à nos groupes (femmes, jeunes, personnes déplacées et autres groupes vulnérables) de défendre leurs demandes.
Amisi Musada Emérite
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