Kabare : SOS IJM vulgarise la Politique Nationale de la Réforme de la Justice en faveur de plus vulnérables
Dans le territoire de Kabare, province du Sud-Kivu, l’accès à la justice pour les personnes vulnérables, les femmes en particulier, reste un défi. Dans pareil contexte, l’asbl SOS Information Juridique Multisectorielle a réuni, ce 29 février 2024, les autorités locales, les femmes leaders ainsi que différents intervenants du secteur. Ceci, dans le cadre de la vulgarisation de la Politique Nationale de la Réforme de la Justice (PNRJ).
Au total, 20 personnes dont deux femmes ont pris part à ces assises tenues à Cirunga, dans le territoire de Kabare.
Défis constatés
A l’unanimité, les participants ont relevé que les femmes sont les premières victimes dans un contexte où l’accès à la justice pour elles n’est pas garanti. Ce qui est à la base de plusieurs cas de violences basées sur le genre freinant leur épanouissement.
D’autres défis relevés par les participants incluent la non prise en charge des agents des parquets et des tribunaux ; la corruption ; la carence de ressorts des juridictions pour faciliter l’accès à tous à la justice ; le caractère non indépendant du pouvoir judiciaire et le non renforcement des services de sécurité sur l’ensemble du territoire pour limiter les cas des violences basées sur le genre.
Engagements pris
Les autorités locales présentes ont pris l’engagement d’œuvrer pour l’accès à la justice en général et de plus vulnérables en particulier.
Présent à cette activité, le Chef de la chefferie de Nindja, Freddy Bataona, s’est rejoint d’avoir participé aux échanges sur la PNRJ. Comme d’autres autorités locales, il s’est engagé à accompagner les initiatives d’accès à la justice dans son entité.
« Cette activité nous permettra de mener le plaidoyer surtout pour notre chefferie qui est très éloignée des juridictions car la population parcourt souvent plusieurs kilomètres pour saisir les instances judicaires une fois lésée », a renseigné Fréddy.
Plaidoyer pour Nindja
Freddy a indiqué que cet éloignement de la justice des justiciables est à la base des plusieurs conflits car ‘même les structures comme la clinique juridique de SOS IJM qui pouvaient aider la population n’y existent pas’.
Accompagné de chefs de trois groupements qui composent la chefferie de Nindja, il a annoncé que l’information sera répandue jusqu’à atteindre ses administrés.
Outre la nécessité de rapprocher la justice de la population, Freddy Bataona se veut porter également le plaidoyer pour l’installation d’une clinique juridique à Nindja. Celui-ci croit en la mission de maintien de la paix sociale que joue ce mécanisme alternatif de règlement des conflits au sein de la communauté.
Parmi les participants, il a été noté la présence de l’administrateur du territoire, les deux chefs de chefferies dont Kabare et Nindja, les chefs de groupements du territoire de Kabare, l’armée et la police ainsi que les organes de la loi et les femmes leaders communautaires.
Le projet et ses prochaines étapes
Notons que cette activité a été réalisée dans le cadre du projet ‘Une Clinique Juridique au Service de la Femme et de la Jeunesse’ financé par la Coopération Allemande GIZ.
Dans les jours qui viennent, ce projet compte vulgariser la Stratégie Nationale de lutte contre les violences basées sur le genre ; l’organisation d’un match récréatif entre les jeunes et la police nationale congolaise ainsi que l’organisation d’une audience itinérante d’homologation des actes compromissoires.
Pour rappel, La vision du PNRJ consiste à garantir l’accès au droit et à la justice de qualité pour tous ainsi que garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire.
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