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Insécurité

EAC: Des jeunes reunis à Goma pour exiger la paix en RDC

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Les jeunes venus du sud Soudan, de la Tanzanie, de l’Uganda, du Burundi et de la RDC se sont réunis dans la ville touristique de Goma à l’Est de la RDC durant trois jours. Ils sont venus tous des Etats membres de la Communauté économique d’Afrique de l’Est (EAC) et de la sous-région des Grands Lacs Africains.   Chaque pays a envoyé quatre delegués  à cette activité qui s’est tenue. Les jeunes de la RDC sont venus de la province du Sud-Kivu (Uvira) du Nord Kivu surtout des zones en insécurisée Masisi et Rusthuru d’autres de la ville de Goma. 

Ce Forum du 22 au 24 octobre 2024 a permis aux participants d’aborder les défis et opportunités liés à la participation effective des jeunes au processus de paix notamment celui de Luanda en Angola pour la RDC et TUMANI pour le Sud soudan. Par cette occasion, ces jeunes ont pris le courage d’obliger aux dirigeants à mettre en œuvre les mécanismes régionaux efficaces pour restaurer la paix en RDC et dans d’autres pays de la communauté.

‘’Nous exigeons la fin de la guerre, les dirigeants ont l’obligation de mettre en œuvre les mécanismes régionaux efficaces pour restaurer la paix afin que les déplacés internes puissent rejoindre leurs villages. Il est impératif que les jeunes et les femmes participent au processus de paix afin de continuer à la consolidation de la paix et la sécurité », recommande Bahati Rubango Directeur pays Women’s International Peace Centre, WIPC en RDC. 

La Résolution 2250 du Conseil de sécurité de l’ONU reconnait le rôle que doivent jouer les jeunes dans le processus de maintien, de consolidation et pérennisation de la paix. Malheureusement les femmes et les Jeunes ne sont pas souvent invités sur la table des négociations.

Pourquoi à Goma ?

Comparativement aux 5 pays d’où sont venus les participants, actuellement la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu est considérée comme la zone la plus frappée par l’insécurité et conflits. Il y a plus de 7 millions déplacés internes et des milliers des civiles tués.

A travers ce cadre d’échange, l’objectif était celui de relever les défis multiformes et explorer les opportunités pertinentes pour la paix et la sécurité dans l’EAC et la région des Grands Lacs. Après cette rencontre inédite, les participants ont pris conscience de la nécessité de développer des solutions durables pour la stabilisation de la région. Ensuite suivra l’établissement d’une coalition des organisations de la société civile d’Afrique de l’Est pour le rétablissement de la paix et la sécurité.

Recommandations

En termes des recommandations et engagements, un document abordent plus de 10 rubriques a été élaboré avec des détails selon les différents engagements des jeunes.

En grande ligne on peut retenir:

Le renforcement du rôle des femmes dans la paix et la sécurité ;

L’agenda 2063 et le rôle de la diaspora africaine,

Éducation et renforcement des capacités pour la paix ;

Les jeunes demeurent des partenaires égaux dans la consolidation de la paix,

Inclusion des personnes handicapées dans les processus de paix ;

Lutte contre le changement climatique et l’impact sur l’environnement;

Répartition équitable des ressources et justice économique;

Coopération régionale pour la paix et l’intégration ;

Participation des jeunes à la gouvernance de la paix et de la sécurité ;

Engagement communautaire pour une paix durable

A la clôture, les organisateurs et participants sont partis visiter le cimetière du GENOCOST situé à Kibati à 10 Km de la ville de Goma.

‘’ Nous exprimons notre message de solidarité envers les nombreux déplacés. Nos condoléances aux familles éprouvées dans le cadre de cette guerre injuste. Nos cœurs ont été brisés lors de la visite du cimetière GENOCOST où des innocents  de cette geurre sont enterrés », ’conclut Bahati Rubango, Directeur pays WIPC en RDC.

Pour rappel le Dimanche 30 juin, alors que Kinshasa célébrait le 64e anniversaire de son indépendance de la Belgique, à 1 500 km de là, une nouvelle ville, et non des moindres, tombait entre les mains des rebelles. Les forces armées congolaises (FARDC) abandonnaient en effet Kanyabayonga, soumises depuis plusieurs semaines aux tirs de l’artillerie du M23 et, surtout, des éléments des forces de défense du Rwanda (FDR).

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