Grands-Lacs : Les fake news, une arme de manipulation
Les fake news et les discours de haine constituent un danger réel dans la région des Grands-Lacs africains. En cette période où cette région fait face à un trouble lié à l’occupation des rebelles du M23 d’une grande partie de la province du Nord-Kivu en RDC, les journalistes doivent jouer un rôle crucial dans la vérification des fausses informations. Ils doivent ainsi, éviter de mettre de l’huile sur le feu. Cette recommandation est de Jonathan Magoma, Directeur de Publication au média en ligne deboutrdc.net.
Tous unis contre les « fausses informations »
Dans le cadre du projet régional dit « Great Lakes Youth Network for Dialogue and Peace : Our Diversity-Our Opportunity », co-financé par l’Union Européenne et exécuté par 6 organisations régionales sous le Lead de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, le média en ligne deboutrdc.net a organisé une conférence de presse le jeudi 03 août 2023 à Bukavu.
Débout RDC a présenté à la presse locale son projet de lutte contre la désinformation et les messages de haine dans la région des grand-lacs (LUDHAIR-GL) dont l’objectif est de contribuer à la cohésion sociale dans cette région fragile.
Lors de cette conférence de presse, Jonathan a sollicité la collaboration de tous les journalistes du Sud-Kivu pour qu’ils soient à la première ligne pour contrer les fausses informations et les discours de haine dans la région.
Il leur a demandé de toujours référer des cas de rumeurs qui demanderaient plus de temps et des moyens pour la vérification.
Fake news comme moyen de manipulation
Jonathan Magoma ajoute que les fake news ne sont pas des phénomènes nouveaux pour les journalistes, car grâce à Internet et aux réseaux sociaux, les fake news se propagent aujourd’hui à une vitesse folle en favorisant les manipulations et violences à multiple couleurs.
« Nous savons tous que les fake news et les discours de haine représentent un danger réel car visant les manipulations de tout genre (politiques, sanitaires, économiques, sociales, etc.) », précise Magoma.
Les journalistes ont le monopole de la vraie information
Dans son exposé face à la presse, Magoma ajoute que les fake news sèment le trouble dans l’esprit du public et peuvent exciter certaines personnes, des mouvements de foule etc.
Soulignant la nécessite de vérifier toute rumeur distillée dans les réseaux sociaux, il indique que même si le journaliste a perdu le monopole de l’information et de sa primauté, regrette de constater que le journaliste, on a perdu le monopole de l’information, également de la primauté de l’information mais,
Quoique les NTIC ont fait perdre au journaliste le monopole de l’information et de sa primauté, Magoma a rappelé qu’il y a encore de quoi se rejouir entant que journaliste.
« …heureusement, nous n’avons pas perdu le monopole de la bonne et vraie information ».
« Il est nécessaire de vérifier toute information avant sa publication car malgré « l’insalubrité numérique », le journaliste reste la référence pour la bonne et vraie information », se réjouit Jonathan.
Et d’ajouter :
« Notre responsabilité à nous tous est de prendre conscience de dégâts que peut engendrer un fait non vérifié ; ne pas partager l’information non vérifiée ou qui vient d’une source douteuse ; faire en sorte que le (FAKE) devienne du vrai (FACT) ».
Il a rappelé que dans beaucoup de contrées du monde, les médias ont joué le rôle de catalyseurs des conflits et que dans la plus part de cas, c’est pour assouvir les intérêts égoïstes des politiciens véreux. Il a indiqué, par contre, que dans d’autres contrées, les médias ont joué un rôle important dans la consolidation de la paix, le rapprochement des communautés et le vivre ensemble.
Le fact-checking, une des règles de déontologie journalistique
Le fact-checking est un ensemble des pratiques et outils qui permettent de vérifier une information. Aujourd’hui, cet outil est considéré en outre comme l’une des règles de la déontologie journalistique.
Il sied de noter que le projet de lutte contre la désinformation et les messages de haine dans la région des grands-lacs africains, « LUDHAIR-GL », est un projet de deboutrdc.net, qui fait partie de 105 initiatives/organisations des jeunes accompagnées dans le cadre du projet régional « Great Lakes Youth Network for Dialogue and Peace : Our Diversity-Our Opportunity» qui s’étend sur 5 pays de la région des grands-lacs dont la RDC, la Tanzanie, le Rwanda, l’Uganda et le Burundi.
Par Elie Cirhuza
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