10ème Journée mondiale de la fin de l’impunité contre les crimes commis contre les journalistes, PPI qualifie la RDC de mauvais élève
A l’occasion de la journée internationale de la fin des crimes commis contre les journalistes célébrée chaque é novembre, l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) qualifie la RDC de mauvais élève en matière de liberté de la presse. Cette organisation de protection des DDH, des journalistes et médias rappelle 3 cas de journalistes en détention actuellement en RDC et un autre journaliste sous harcèlement judiciaire.
Dans sa déclaration, PPI rappelle l’assassinat de la journaliste Dorcas Tabitha, le 30 août 2023, dans la ville de Goma, pendant les manifestations anti MONUSCO initiée par des manifestants dits « Wazalendo », membres d’un groupe religieux de la ville volcanique.
Le journalisme n’est pas un crime !
La situation est encore plus préoccupante avec les arrestations et les persécutions judiciaires. L’organisation exhorte une fois de plus les autorités à libérer les journalistes emprisonnés.
Parmi eux, Stanis Bujakera, arrêté depuis le 8 septembre 2023 à Kinshasa et détenu à la prison de Makala dans la même ville ; Blaise Mabala, arrêté le 20 octobre 2023 et détenu à la prison centrale d’Inongo dans le Maindombe et Patrick Kola, détenu depuis le 22 novembre 2021 à la prison centrale de Mbandaka, tous arrêtés dans le cadre de leur métier, regrette PPI.
« Car le journalisme n’est pas un crime !»,
rappelle Jonathan Magoma, Directeur des Programmes de PPI en RDC.
En outre, PPI demande la cessation des poursuites judiciaires contre le journaliste Pascal Kamanzi à Bukavu, dans la province du Sud Kivu. Ce dernier est contraint de comparaître régulièrement devant le tribunal de grande instance de Bukavu, ce qui constitue une forme de harcèlement judiciaire et une entrave à la liberté de la presse, précise Magoma.
En cette Journée Internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, il est urgent d’agir !
La RDC doit prendre des mesures concrètes pour protéger les journalistes, mettre fin aux arrestations arbitraires et traduire en justice les auteurs de violences contre la presse.
La communauté internationale a également un rôle à jouer en exerçant une pression constante sur les autorités congolaises pour garantir la liberté de la presse et les droits fondamentaux.
Pour rappel, la journée internationale contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes a été décrétée par les Nations unies le 2 novembre 2013, en mémoire de Claude Verlon et Ghislaine Dupont, deux journalistes de Radio France International (Rfi) assassinés à cette date à Kidal, au Mali.
Elie CIRHUZA
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