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SUD-KIVU : Assassinat de la journaliste Charline, les ONGDH et Médias exigent justice

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Les ONGDH Partenariat pour la Protection Intégrée, Informations Juridiques Multisectorielles SOS IJM , Fondation Panzi, Association des Femmes de Média et autres medias de la province du Sud-Kivu exigent avec grande fermeté des garanties de non répétition à travers la tenue d’une audience publique et en chambre foraine pour juger l’auteur du crime commis à l’endroit de Charline kitoko  Safi, journaliste de son état, tué par son mari le 05 janvier 2022. Ils l’on fait savoir  au cours  d’une marche pacifique organisée ce 26 janvier 2022 pour dénoncer cet assassinat de plus contre un journaliste.

Frappés par la mort à la fleur de l’âge de leur consœur, les défenseurs de droits humains et les journalistes étaient dans la rue avec des tenues noires pour pleurer et décrier encore une fois ce forfait commis à l’endroit de la journaliste Charline Kitoko Safi.

Dans un mémorandum adressé aux autorités compétentes de la RDC particulièrement au président de la République, Felix Tshisekedi, les DDH  font un constat amer du meurtre de Charline Kitoko et renseignent que cet acte atroce commis par son mari ne doit pas rester impuni car constitue une violation flagrante des prescrits de l’article 16 de la constitution qui dispose de la sacralité de la vie.

« Les organisations de défense des droits humains et médias signataires du présent mémorandum constatent que le meurtre de la journaliste Charline KITOKO SAFI est un acte de grave cruauté et de méchanceté de la part de son mari, mais également une violation flagrante des prescrits de l’article 16 de la constitution qui dispose : « La personne humaine est sacrée » ; et cela étant, sans nul doute, l’auteur mérite condamnation sur pied des articles 44, 45, 46 et 48 du code pénal congolais qui répriment les infractions de meurtre ainsi que des coups et blessures, mais également doit réparer les préjudices commis à l’égard des victimes survivantes, conformément à l’article 258 du code civil livre III », peut-on lire dans leur mémorandum

D’ajouter, les organisations de défense des droits de l’Homme signataires notent que la mort de la journaliste Charline Kitoko Safi est une atteinte grave de plus portée à la liberté de la presse, alors que le Sud-Kivu dispose d’un édit provincial portant protection des Défenseurs des Droits Humains et des Journalistes, et qu’il est inadmissible qu’ils continuent à faire objet d’une intolérance, des violations et autres abus des droits humains.

Par ailleurs, le directeur des programmes au sein de l’ONGDH Partenariat pour la Protection Intégrée, Maître Pascal Mupenda renseigne que la mort de la journaliste Charline ne doit pas passer sous silence. Il demande que les instances judiciaires s’investissent pour venger ce cas d’assassinat à l’endroit d’un journaliste afin d’éviter le pire vu que plusieurs journalistes qui ont été assassinés dans le temps n’ont jamais bénéficié d’un procès équitable.

Bien plus, ce dernier rappelle qu’en ayant dans ses attributions la défense des droits humains, il est de son devoir de décrier ce genre d’acte criminel, car selon lui, la vie est sacrée et il est inadmissible qu’un mari tabasse sa femme, plus pire encore arriver jusqu’à lui ôter la vie. Il estime néanmoins que cet incivique doit être punis conforment à la loi pour qu’il serve d’exemple à ceux-là qui ne respectent pas les droits humains en général et ceux de la femme en particulier.

Signalons que les organisations de défense des droits humains et medias informent qu’à l’instar de ce Mémorandum, une série d’actions citoyennes sera organisée à Bukavu et à Kamituga dans le seul but de soutenir l’action judiciaire déjà en cours et de prévenir la commission d’autres violences contre les journalistes et femmes défenseures des droits humains.

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