BUTEMBO : Après évasion à la prison de Kakwangura, les activistes montent au créneau et interpellent les FARDC
Le 10 août 2022, vers 2h30 du matin, la prison centrale de Kakwangura dans la ville de Butembo, en province du Nord-Kivu dans l’Est de la République Démocratique du Congo, a été attaquée. Une attaque ayant occasionné l’évasion de 874 détenus. Peu après cette évasion, les acteurs de la société civile fustigent la légèreté ayant caractérisé les forces nationales de défense et de sécurité.
Située en plein cœur de la ville de Butembo, la prison centrale de Kakwangura a été attaquée tel un animal sans défense. Les acteurs de la société civile jettent les responsabilités sur les éléments de l’armée régulière et de la police nationale qui n’ont pas pu défendre efficacement la prison.
« Cette attaque prouve à suffisance la légèreté des services de sécurité dans ville de Butembo. L’ennemie a pris tout son temps malgré la présence de plus de quatre positions policières et militaires aux environs de cette prison où plus de 850 détenus ont évadé», fustige Edgard Mateso, premier vice-président de la société civile force vive du Nord-Kivu.
S’exprimant, le Professeur Augustin Kahindo Muhesi, Doyen de la Faculté des Sciences Sociales et Politiques de l’Université Catholique du Graben (UCG) à Butembo et enseignant à l’Université de Goma (UNIGOM), demande à l’armée de revoir le plan de sécurisation de la ville de Butembo.
«L’armée doit impérativement revoir son plan. C’est difficile de comprendre qu’une prison située en pleine ville soit attaquée par des rebelles qui ont emporté des bétails dans leur fuite sans être arrêtés ni tués par l’armée loyaliste », a-t-il dit.
Hormis le plan de sécurisation, le Prof Muhesi demande aussi qu’il y ait permutation des soldats de rang et officiers militaires qui ont passé beaucoup de temps dans cette partie du pays sous état de siège.
Rappelons que selon les sources militaires, l’attaque de la prison de Kakwangura est attribuée aux rebelles du groupe terroriste ADF présents dans la zone et qui seraient secondés par les milices des chefs Maïmaï Baraka Lolwako et Kyandenga. Les sources militaires ont aussi évoqué la complicité de certains politiciens congolais qui ont appuyé les rebelles. L’armée dénonce ainsi le comportement de certains politiques congolais qui encouragent les jeunes à adhérer dans des groupes de miliciens qui sont toujours des béquilles pour les terroristes ADF dans la région Est du pays.
Delphin Kayilanda, depuis Beni
Vous aimez nos contenus?
Deboutrdc.net met tout son cœur pour réaliser des contenus interactifs et immersifs que vous pouvez retrouver sur tous vos supports. Journalistes, photographes, graphistes et développeurs collaborent étroitement pendant plusieurs jours ou semaines pour vous proposer des interviews et des analyses qui répondent à une grande exigence éditoriale.
Leur réalisation prend du temps et des ressources considérables. Nous sommes cependant persuadés que ces investissements en valent la peine et avons fait le choix de laisser ces contenus en libre accès et dépourvus de publicité. Un choix rendu possible par ceux qui croient en l'indepenance de notre média.
Pour continuer à travailler en totale indépendance éditoriale et produire des contenus interactifs, deboutrdc.net compte sur vous. Si vous souhaitez nous soutenir, veuillez nous écrire à
directeur@deboutrdc.net ou via WhatsApp à +243 854566913