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DDH et Journaliste

BANJUL : Plus de 25 ans d’impunité des auteurs de crimes en RDC, SOS-IJM porte la voix des victimes

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L’organisation SOS Information Juridique Multisectorielle, SOS IJM, une organisation de défense et de protection des droits de Défenseurs de droits Humains (DDH), plaide pour la mise en place d’une loi protégeant les DDH en RDC. Pour cette organisation de droit congolais, il est difficile de parler de la paix sans justice ni réparation comme l’a toujours voulu Denis Mukwege, Prix de la paix 2018. SOS IJM l’a fait savoir le 24 octobre 2022, lors de la 73ème session ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui se tient à Banjul, en Gambie, du 20 octobre au 9 novembre 2022. Cette conférence se tient au Centre de Conférence International, Kerr Serign en  Gambie.

Une loi et une bonne justice

Etant une organisation congolaise, SOS IJM, constate que les  défenseurs des droits de l’Homme, les lanceurs d’alertes, les journalistes ainsi que les activistes pro démocratie qui dénoncent au quotidien le Génocide des Congolais pour les Gains Economiques, ne sont pas toujours à l’abri des menaces. Ces derniers sont victimes des arrestations, des intimidations, d’exil forcé ainsi que d’assassinat.

« Nous exhortons le Parlement Congolais à adopter une loi nationale portant protection des défenseurs des droits de l’Homme conforme aux standards internationaux », fait savoir dans cette déclaration Bahati Rubango, Officier de Programme au sein de SOS-IJM.

Pas de paix durable sans justice

Dans cette déclaration,  SOS-IJM fait savoir que plusieurs parties du pays notamment les provinces de l’Est, le Kasaï ainsi que le Kwango font face à des graves violations du droit international public et du droit international humanitaire.

«  Nous demeurons convaincus que pour mettre fin à ce cycle de violence inouïe, il est impératif que les auteurs matériels et intellectuels soient punis, que les victimes de cette tragédie humaine accèdent aux réparations individuelles et collectives. Que leprocessus de vérité et réconciliation soit enclenché et que les véritables reformes des institutions judiciaires et sécuritaires s’en suivent », ajoute Rubango.

Cette démarche est le combat au quotidien  du Dr. Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, qui demande, de manière incessante, la mise en œuvre des recommandations issues du rapport Mapping des Nations Unies en RDC. Un plaidoyer dont les acteurs et organisations de la société civile congolaise se sont déjà approrié.

Justice transitionnelle, une des solutions

Du haut de la tribune de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à Banjul, SOS-IJM insiste sur la nécessité  de tenir compte de violations de droits de l’Homme commises sur le territoire congolais et du besoin criant de tenir les auteurs responsables. L’organisation rappelle que la restauration de la paix n’est possible en RDC qu’à travers la mise en place des mécanismes de Justice Transitionnelle et l’adoption des textes protégeant, de manière effective, les défenseurs des droits humains engagés, au quotidien, pour l’émergence d’un état de droit.

Plus de 6 millions de morts qui attendent justice

Signalons que SOS IJM demande à la RDC ainsi qu’à l’Union  Africaine de  non seulement déclencher les mécanismes de Justice Transitionnelle pour l’établissement d’un tribunal pénal spécial ou des chambres mixtes spécialisées pouvant juger les auteurs présumés des crimes graves commis en RDC mais aussi de donner accès aux victimes à la vérité, la justice, réparation adéquate et garanties de non répétition.

Pour rappel, depuis 1994, après le génocide au Rwanda, des femmes congolaise et des populations civiles ont été la cible des différentes rebellions et groupes armés qui pullulent les forêts de l’Est de la RDC.

Selon divers rapports, on compte actuellement plus de 6 millions de morts.

« Toute ces victimes attendent justice, réparation pour que ces genres de crimes ne se produisent plus jamais en RDC », conclut SOS-IJM.

Il faut noter que cette  déclaration à été faite du Haut de la tribune de la CADHP réunissant les commissions et rapporteurs spéciaux, les délégations des Etats sous examen, les INDH/ CNDH et les organisations des DDH.

Lire aussi: RDC : Massacre de Lemera : rescapé, le Dr Denis Mukwege demande que les auteurs soient jugés

Maguy Bapolisi

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