Walungu : le président de la société civile de Mushenyi vit en insécurité, PPI alerte
Le président de la société civile de Mushenyi Robert Burhalagaza vit en insécurité. Des personnes mal intentionnées l’ont agressé et vandalisé son bureau. Des militaires seraient à sa recherche à Mushenyi. Son crime c’est d’avoir dénoncé des graves violations qui se commettent à Mushenyi. Mushenyi est situé dans le groupement de Karhongo à environs 40 Km au Sud de la ville de Bukavu.
« Je suis président de la société civile de Mushenyi et président du comité d’eau de cette entité. En date du 17 Fevrier deux personnes m’ont agressé et le 18 Février elles ont défoncé la porte de mon bureau. Depuis lors je vis dans l’insécurité. Je viens d’apprendre qu’il y a des militaires qui sont à ma recherche à Mushenyi. Depuis 5 ans je suis combattu pour mon travail de président de la société civile. Je viens de recevoir une invitation du parquet », regrette Robert.
Le président de la société civile de #mushenyi à walungu vit en insécurité.@TheoKASI @GouvSudkivu @PrimatureRDC pic.twitter.com/OCax7TNdYd
— Justin Murhula (@JustinNkumbarhi) March 8, 2021
Face à cette situation, 83 beneficiaires et membres du comité de Mushenyi viennent de saisir le ministre provincial de la justice du Sud-Kivu pour lui demander de protéger cet acteur de la société civile. Elles promettent des actions citoyennes pour exiger la protection de Robert.
« Le secrétaire adjoint a voulu sortir avec le cahier et les listes des présences. Lors que le président a voulu les lui demander le cahier, Monsieur Saddam a administré au président un grand coup de boxe dans la face qui tombant par terre et les secrétaire adjoint a réussi à fuir avec les documents », peut-ont lire dans une lettre de dénonciation et opposition.
Contacté, Balekembake Burume, une des personnes citées dans cette déclaration, rejette en bloc ces accusations.
« On n’a pas frappé Robert. En voulant me ravir de forces mes documents de secrétariat, il s’est cogné à la porte. C’est comme ça qu’il s’est blessé. On n’a jamais volé ses documents. Tout ce qu’il dit c’est faux », précise Balekembake Burume Amani secrétaire adjoint du comité d’eau de Mushenyi.
Plusieurs organisations des défenses des droits humains alertent sur ces cas de violation des droits des défenseurs des droits humains.
Dans un message d’alerte, l’ONGDH, Partenariat pour la Protection Intégrée, PPI, demande que cet acteur de la société civile soit protéger.
« Que les acteurs de la société civile, les ONG des défenses des droits humains se mobilisent pour exiger la protection de ce DDH », fait savoir Maitre Pascal, directeur des programmes pays de PPI.
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