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Tribune libre : Des étudiants de l’ISDR/Bukavu s’expriment sur des problèmes qui freinent le développement de la RD Congo

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Des jeunes étudiants de l’Institut Supérieurs de Développement Rurale (ISDR) Bukavu, en province du Sud-Kivu, souciés du développement de la République Démocratique du Congo, ont partagé leurs avis au micro de deboutrdc.net, le mercredi 26 mai 2021, sur les problèmes qui freinent l’avancement du pays en termes de développement.

Pour Jonas Bahizire, un jeune étudiant à l’ISDR Bukavu présente le problème du copier-coller qui constitue un frein pour le développement de la RDC.

« Le premier  problème c’est d’abord lié au système traditionnel, on parvient à utiliser mal le paradigme de développement pour le décollage du pays, en pensant qu’il faut toujours copier les pays développés voir les occidentaux sans comprendre qu’ils avaient déjà compris et réaliser certains paramètres. Prenons l’exemple du respect des textes, la culture, la citoyenneté, etc. » Estime-t-il.

Pour Bienfait Banyesize, un acteur social, la croissance d’inégalité dans le pays contribue  également au non avancement de ce dernier.

 « cette inégalité de la croissance nous pousse dans un système économique où les acteurs politico-administratifs sont ceux qui devraient faire l’exonération de taxes à certains acteurs économiques, faire l’exaction fiscale, voir aussi la fixation de prix qui serait un prix favorable à tout le monde et prendre un monopole de marché, ce qui n’est pas le cas chez nous. Avec cet Etat, au lieu de sécuriser ces opérateurs économiques ils se retrouvent dans des concurrences. Nous ne faisons pas l’intégration de marché, ne pas parvenir à faire l’anticipation, les échanges marchands au sein de notre pays la RDC avec d’autres pays voisins voir les occidentaux », déclare-t-il.

Shaidi Muharabu, nous ramène dans la bourgeoisie qui, selon lui pourrait aussi freiner le décollage de la République.

« Toujours dans la politique traditionnelle le problème de la bourgeoisie mène le pays dans un  capitalisme qui profite à une catégorie des personnes, au détriment des autres. Ceux-là qu’on retrouve des hommes hautement placés dans la politique au détriment des personnes placées dans la misères, on trouve même des citoyens tellement riches que le pays lui-même avec un montant très exorbitants plus que le budget du pays ». Renseigne Shaidi Muharabu.

Pascal Cirimwami estime qu’un capitalisme qui ne dit pas son nom, envahi le pays.

 « Une démocratie qui ne parvient pas à aider le décollage du pays par  et modèle de la décentralisation mais avec une décentralisation embourbé, parce que on se dit que tel a une certaine capacité, tel autre occupe un tel poste, mais si nous regardons le parcours de leur mandat, aucun résultat palpable suite à cette décentralisation qui plonge le peuple congolais dans une confusion totale, on n’est plus alaise dans son pays », se lamente Pascal Cirimwami.

« Si on ne s’occupe pas de la politique il s’occupera de nous », dit-on.

« Scientifiques on se retrouve dans une faible capacité politique qui ne veut pas dire que les politiciens ne sont pas forts ou qu’ils ne sont pas habilités, mais il faut voir de quelle manière se fait la capacitation des personnes qui doivent nécessairement devenir des politiciens. Pour moi, cette participation politique est faible, parce que nous voyons des milliers des personnes en cours de route avec des drapeaux à la main, qui se disent qu’ils sont partisans de partis politiques, d’autres des politiciens, chose qui n’est pas vrai, car le pays est toujours dans ce même système de la pauvreté. On se retrouve dans un système politique de l’inégalité ». Martèle Jonas Bahizire.

« Allez y comprendre qu’au lieu que le pays fait la politique du développement, il fait le développement de la politique, une chose qui en le lisant vous sentez une contradiction risquant l’empêchement du développement car on n’est pas dans l’administration rationnelle, légale ce qui est vrai est que chaque domaine de la vie devrait nécessairement avoir un service spécialisé qui le gère, une administration du travail  où on fait toujours la référence à aux lois », explique Patrice Masonga.

« Avec la politique traditionnelle  nous trouvons que le pays n’avance pas. De ce fait j’en appelle à une politique moderne où on montre le plan de programme, le plan des projets du développement pour le pays, avec des projets qui ont dramatiques avec la participation populaire aux activités, les projets où il y’a égalité dans les lois, les projets où il y’a de la méritocratie pour nous éviter  de tomber dans un capitalisme », déclare Dieumerci Burungane.

« La capitalisme c’est un système où il y a l’émergence d’une culture politique citoyenne et que les discours des politiciens soit pragmatiques car quand on ne sait pas ce que l’on cherche on ne comprend pas également ce que l’on reçoit avec notre génération de cette population qui ne connaît pas le travail d’un député National que provincial et quand ces députés reviennent à leurs bases, ils donnent nécessairement des pourboires et la population reçoit parce que elle ne sait vraiment pas le travail qui revient aux élus », fait savoir Jean-Pierre Mulindwa.

« Nous devons quitter cette politique des discours longs et chiffrés et adopter des discours avec précision. Par exemple la gratuité de l’enseignement, un discours à statistique qui complique la population. Cette question serait de savoir nous avons d’élèves combien d’enseignants, combien d’écoles au travers le pays pour savoir se positionner quant à ce », interpelle Marlene Kuzibwa.

Malgré l’implication de la population la pauvreté nous plonge dans un cercle vicieux qui nous ramène toujours à la case de départ, déclare Patrick Fikiri, un chercheur scientifique.

« Nous fournissons d’effort pour décoller notre pays à une politique moderne, mais hélas ! la pauvreté nous ramène à l’origine avec cette faible revenu par habitant, ça nous plonge dans une sorte démographique, et c’est de là que nous trouvons la jeunesses au chômage, une  faible production nous apporte le problème d’incapacité de travailler, d’entreprendre en produisant une forte main d’œuvre, mais le pays prouve de problème à subvenir aux besoins de cette main-d’œuvre qui est disponible », s’indigne Patrick Fikiri.

Par Marianne Kulimushi

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