SUD-KIVU : PICAGL, une escroquerie pure et simple (FEC)
Des bénéficiaires du Projet Intégré de Croissances Agricoles dans les Grands-Lacs, PICAGL, haussent le ton et disent qu’à une année avant la fin du projet, aucun indicateur n’est jusque-là visible. Ils l’ont fait savoir lors d’une réunion organisée par le Bureau de la Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, ce mercredi 20 janvier 2021 à son siège situé en commune d’Ibanda ville de Bukavu, au Sud-Kivu.
Des personnes engraissées au dos de l’Etat
Selon Néné Bintu, vice-présidente du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, cette réunion a eu pour objectif de savoir respectivement ce qui est déjà fait par rapport à ce qui était prévu chez les opérateurs économiques, paysans agriculteurs, les routes de déserte agricole, …, afin de bien mener un plaidoyer.
Au cours de cette rencontre, des bénéficiaires ont exprimé leur indignation de voir que les générations futures seront en train de payer ce qui n’a pas profité à la population. Ces derniers disent qu’ils n’ont pas été associé dans ledit projet, pourtant concernés.
PICAGL, un truc qui profite aux expatriés
Pour la Fédération des Entreprises du Congo, FEC Sud-Kivu, le projet PICAGL serait une escroquerie pure et simple. Cette structure des entrepreneurs fait savoir que, des filières sont exécutées par des organisations internationales dont des structures des Nations Unies, dont on connait le niveau élevé des salaires et coût de supervision au détriment des filières locales.
Néné Bintu précise que, le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu vient d’avoir des éléments importants par rapport au projet PICAGL et va faire de son mieux pour faire parvenir leur plaidoyer au plus haut niveau. Celle-ci rappelle la population du Sud-Kivu et congolaise en générale que le fond alloué à ce projet est une dette que le gouvernement sera entrain de rembourser.
« …il y a quelques mois qui nous sépare de la fin du projet et jusque-là il n’y a pas d’indicateur sur les 90 millions affecté au Sud-Kivu, nous venons d’être suffisamment enrichis par les bénéficiaires et nous n’allons pas baisser les bras comme bureau, nous allons continuer notre plaidoyer jusqu’au plus haut niveau parce que c’est inadmissible que les générations futures puissent rembourser ce qui n’a rien apporté à la population, » précise Néné Bintu.
Il faut un audit pour le projet PICAGL
A en croire Alexis Murhula, un ressortissant de Kalonge en territoire de Kalehe et présent à cette réunion, la population de Kalonge serait déçue par ce projet et réclame un audit.
« Nous sommes effectivement désolé que des millions d’argent comme ça libérés au dos de contribuables Congolais, mais rien sur terrain. Nous gardons toujours espoir qu’un audit serait nécessaire pour savoir qui a fait quoi, qu’est-ce qui reste à faire, qu’est-ce qui peut encore être fait, » renseigne-t-il.
Ont pris part à cette rencontre, le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, la FEC, la Fédération des Organisations de Production Agricole du Congo FOPAC et certains représentants des différents milieux concernés par le projet PICAGL.
Il sied de noter que la société civile compte poursuivre avec d’autres rencontres dans le même cadre du projet PICAGL.
Bernardin Matabaro
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