Sud-Kivu: La police, une force de sécurité ou d’insécurité?
29 personnes tuées, 49 maisons attaquées par des bandits armés, 11 véhicules braqués, 12 cas d’enlèvements et 10 cas de justices populaires c’est le bilan des cas d’insécurité repertoriés au cours du mois de février 2021 en province du Sud-Kivu par le mouvement SAJECEK Forces-vives. A ceci s’ajoute des cas de tueries, justice populaire, incursions et braquages enregistrés au cours de ce mois de mars 2021, dans la ville de Bukavu et en province du Sud-Kivu en générale.
Le cas le plus récent est celui de la nuit du mardi au mercredi 24 mars 2021 sur avenu Itudu au quartier Mulambula en commune de Bagira, ville de Bukavu, où deux familles ont été attaquées par des hommes armés, en uniforme. Le bilan fait état d’une personne tuée et une autre blessée par balle. Selon des sources concordantes, Cette situation a poussé la population du milieu à se rabattre sur un policier soupçonné d’être impliqué dans ce crime.
Plus d’un habitant comparent la province du Sud-Kivu à un abattoir. Selon ces habitants, il ne se passe plus une nuit, sans qu’il ait des cas de morts et perte de biens matériels liés à l’insécurité. Sous l’œil impuissant des forces de sécurité, la population parfois décide de se prendre en charge au travers la justice populaire.
Dans ce bulletin surprise numéro 087, SAJECEK Forces-vives s’interroge sur le rôle que joue la police au Sud-Kivu. Ce mouvement citoyen pense que le service de la police est devenu un business au service de certaines autorités policières, sinon ce service de l’Etat devrait mettre en place des stratégies efficaces et un plan de sécurité capables de contenir la stabilité.
« Des policiers affectés à la patrouille s’amusent bien la nuit en s’attaquant aux motards et aux paisibles citoyens avec un seul objectif soutirer de l’argent et des téléphones à ces derniers et oublient qu’ils ont une mission de lutter contre l’insécurité. Ce sont des scènes de théâtres auxquelles la population assiste chaque soir, » déclare Robert Njangala, coordonnateur de SAJECEK Forces-Vives.
Notre source déplore l’inaction des autorités compétentes face aux cas d’insécurités perpétrés par des ennemis de la paix, même en plaine journée non loin des postes de police. Me Njangala s’indigne de voir qu’à chaque niveau de la hiérarchie de la police, travaillent non pas pour protéger la population, mais plutôt pour remplir ses poches.
Contacté le ministre de l’intérieur, sécurité et décentralisation Lwabandji Lwasingabo, nous a promis de revenir à la rédaction incessamment.
Bernardin Murhabazi Matabaro
Vous aimez nos contenus?
Deboutrdc.net met tout son cœur pour réaliser des contenus interactifs et immersifs que vous pouvez retrouver sur tous vos supports. Journalistes, photographes, graphistes et développeurs collaborent étroitement pendant plusieurs jours ou semaines pour vous proposer des interviews et des analyses qui répondent à une grande exigence éditoriale.
Leur réalisation prend du temps et des ressources considérables. Nous sommes cependant persuadés que ces investissements en valent la peine et avons fait le choix de laisser ces contenus en libre accès et dépourvus de publicité. Un choix rendu possible par ceux qui croient en l'indepenance de notre média.
Pour continuer à travailler en totale indépendance éditoriale et produire des contenus interactifs, deboutrdc.net compte sur vous. Si vous souhaitez nous soutenir, veuillez nous écrire à
directeur@deboutrdc.net ou via WhatsApp à +243 854566913