RDC: L’ONG Justicia Femina dénonce l’injustice dont est victime Chantal Bashizi, DG du CAMI
L’organisation Justicia Femina, une ONG qui fait la promotion de l’objectif 5 (égalité des sexes) des Objectifs de Développement Durable « ODD » demande que Chantal Bashizi actuelle directrice général du cadastre minier soit remis dans ses droits.
La coordinatrice Justicia Femina repond aux questions de notre confrère Oscar Bisimwa:
Q1. Madame Claudia IRAGI, vous êtes Présidente de Justicia Femina ASBL, quels sont les objectifs poursuivis par celle-ci ?
R.1. Merci Monsieur le journaliste Oscar BISIMWA pour cette opportunité que vous m’octroyez.
En effet, Justicia Femina est une Association Sans But Lucratif qui a pour objet principal la contribution à l’effectivité des Objectifs de Développement Durable « ODD » en sigle et plus particulièrement l’Objectif 5 qui prône l’égalité des sexes dans un contexte où les différentiations dans le traitement selon que l’on soit homme ou femme n’est plus à démontrer.
Q2. Votre ASBL Justicia Femina a alerté l’autorité de son Excellence Monsieur le Premier Ministre de la RDC, au sujet de l’affaire CAMI. Qu’en est-il ?
R.2. L’accent étant mis sur la cause féminine en général en vue d’aboutir à un monde équilibriste, non discriminatoire et complémentaire, nous avons été consternés par des évènements malheureux qui se passent au Cadastre Minier.
Les multiples reports au sus et au vus de tous de la cérémonie de remise et reprise, une formalité administrative entre Monsieur Jean Félix MUPANDE Directeur Général sortant et Madame Chantal BASHIZI, Directeur Général entrant, nous ont poussés à nous saisir d’office et à exhorter le Premier Ministre de rendre justice d’une part à une femme d’exception, d’expérience et de mérite ; d’autre part, à servir la RDC, en contribuant à l’atteinte de l’Objectif 5 de Développement Durable.
Q.3. Pourquoi Madame Chantal BASHIZI, serai-t-elle la seule femme victime d’une discrimination ?
R.3. C’est une très bonne question Monsieur le Journaliste. Généralement, lorsqu’on parle des droits des femmes qui sont lésés, le commun des mortels a tendance à croire que seules les femmes d’une certaine catégorie sociale sont concernées.
Le cas de Mme Chantal BASHIZI, l’actuelle DG du cadastre minier est interpellateur et continue à nous rappeler que la femme leader comme les autres, toutes catégories, peut aussi être victime de discrimination, d’où la lutte.
Qu’à cela ne tienne, permettez que je fasse une brève présentation de ce qu’elle représente.
Militante engagée contre la dictature de Marechal Mobutu, elle s’en va en Belgique où elle décroche une licence en droit et une autre en notariat à l’Université Catholique de Louvain avant d’entamer une brillante carrière professionnelle comme avocate au barreau de Bruxelles. De retour au pays, elle fait ses preuves lors du concours organisé par la Banque Mondiale à travers le COPIREP et devint alors Directeur Administratif du Cadastre Minier.
De fil en aiguille, elle cumule à la fois les fonctions du Directeur Administratif et du Directeur Technique dans la même institution qui n’a plus de secret pour elle avant de codiriger le comité de réforme du Code Minier en 2018, ce qui vaut encore aujourd’hui une p-value pour l’économie congolaise.
En référence à son expérience, sa bravoure et surtout son mérite dans le secteur minier, elle est nommée Directeur Général du cadastre Minier par l’Ordonnance n° 18\138 du 27 Décembre 2018 publié au Journal Officiel dans son numéro spécial du 15 Janvier 2019. Cette ordonnance lui a été notifiée par la Ministre de tutelle via la lettre NoCAB.MIN/MINES/ANSK/00460/01/2021.
Aujourd’hui, plus de 2 ans après, elle n’est toujours pas dans ses droits ce qui nullement ne pouvait nous laisser indifférents. Nous impliquer dans la cause féminine chaque fois que nous le pouvons constitue notre Leitmotiv dans Justicia Femina.
Q.4. Quelles sont les actions concrètes qui sont menées pour l’aboutissement heureux de l’affaire CAMI ?
R.4. Normalement, aucune action ne devrait s’entreprendre quant à ce, dans un État réputé de droit ou qui se veut l’être Conformément à l’article 1 de la constitution congolaise du 18 / Février / 2006. Il y’a eu une Ordonnance publiée au journal officiel et aucun autre texte à ce jour ne l’a abolie.
La cérémonie de remise-reprise ne devrait être qu’une conséquence logique.
Je vois ici une occasion de féliciter toutes les personnes physiques et morales qui ne sont prononcées contre cette injustice et exhorte d’autres à en faire de même.
Q.5. Mme Claudia IRAGI, un message pour la fin
R.5.. Nous appelons à qui de droit de mettre fin à ce jeu de Ping-pong plutôt salissant pour l’image de notre cher et beau pays, mettant ainsi en mal le vœu de son Excellence Monsieur le Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi TSHILOMBO d’instaurer et de pérenniser un État de droit où le respect de la légalité est de mise.
Que la Justice triomphe au détriment de la main noire derrière toutes ces agitations dans l’affaire « CAMI ».
Que son Excellence Mme la ministre des mines, en véritable leader, agisse dans le cadre de ses attributions en vue de remettre de l’ordre dans son secteur.
Que l’État Congolais compte à nouveau sur cet Établissement Public dont son rôle et importance ne sont plus à démontrer,
Que les agents et cadres du Cadastre Minier retrouvent un environnement sain du travail pour un meilleur rendement.
Nous avons dit !
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