JIEA : L’Afrique, un continent de tous premiers écrivains
La journée internationale de l’écrivain africain proposée par la Panafricaine des auteurs et décrétée par l’ONU le 7 Novembre 1992, est célébrée un peu partout dans le monde. En effet, le Sud-Kivu n’est pas resté silencieux.
La journée internationale de l’écrivain africain contribue non seulement à rendre hommage à tous les illustres hommes et femmes de lettres du continent, mais contribue aussi à mettre en lumière toutes les difficultés auxquelles se butent les écrivaines et écrivains de ce continent.
Les difficultés d’accéder aux maisons d’éditions, de vendre le produit de leur production intellectuelle voilà les difficultés que rencontre les écrivains africains en général particulièrement ceux du Sud-Kivu. En ce jour de cette célébration que l’on se souvienne de toutes les difficultés des écrivains et écrivaines qui se débattent dans l’ombre et l’anonymat, pour trouver des solutions aux problèmes.
« Chaque continent a son histoire. Les premiers écrivains sont des Africains, l’Afrique entant que berceau de l’humanité a été le premier continent à produire les écrivains. La première épopée reconnue universellement ; la bataille de Kadesh date même avant Jésus Christ. La guerre de Trois, l’Iliade, c’est huit siècles avant Jésus christ. Le premier poète épique connu c’était Pantaur et c’est un Egyptien », déclare, le coordonnateur provincial de l’union des écrivains au Sud-Kivu Gervais Chirhalwirwa.
Gervais renchérit en disant que même les livres samptions, les proverbes de la bible qu’on attribue à Salomon sont des imitations de ce que les Pharaons faisaient, parce que chaque Pharaon faisait les maximes de la bonne gouvernance. Si ceux qui nous dirigent aujourd’hui suivaient de pharaon et qu’ils nous gouvernent sur base des maximes inventés par eux on n’aurait pas des problèmes dans la société. Bref, les premiers écrivains sont des africains.
Des jeunes écrivains abandonnés
Bien qu’à l’heure actuelle beaucoup de jeunes se lancent dans la littérature et l’art, ceux-ci pensent néanmoins qu’ils sont abandonnés car ne bénéficient d’aucun appui tant du gouvernement que des partenaires.
Eugène Ciza, énarque congolais et jeune poète-écrivain rappelle que dans les temps, les écrivains comme Léopold Cedar Senghor, Léon Gontran Damas, Birago Diop, etc. ont marqué le monde et révolutionné l’histoire de l’Afrique car ils ont été soutenus dans leur carrière étant trop jeunes, chose qui n’est pas au rendez-vous malheureusement en RDC en général et au Sud-Kivu en particulier. A en croire notre source, les jeunes écrivains et ceux africains en général doivent écrire sans mettre de côté l’oralité car elle est aussi une forme d’écriture qui a toujours caractérisé les peuples africains.
Par ailleurs, d’autres citoyens pensent que la journée internationale de l’écrivain africain est célébrée par les écrivains africains, mais il y a encore beaucoup de choses à faire. Ils ne doivent pas perdre de vue l’histoire africaine.
Au regard de multiples défis dans le monde de la littérature en Afrique, le coordonnateur provincial de l’union des écrivains au Sud-Kivu, appelle ses congénères africains à laisser des traces de l’histoire africaine, car c’est à travers les textes que les gens reconnaissent leur propre histoire. Il montre que suite à la désaffection du public à la lecture, un lobby est en cours avec la division de la culture et art afin de pousser les gens à lire.
« Bien que nous ayons un problème de la promotion et la diffusion, nous voulons pousser tout le monde qui veut écrire, afin de les encourager mais aussi les éditer. Hélas que nous n’avons pas un libraire à nous faute des moyens financiers », conclut Gervais Chirhalwirwa affectueusement appelé « Oncle Cirha ».
Diaz Bahati.
Vous aimez nos contenus?
Deboutrdc.net met tout son cœur pour réaliser des contenus interactifs et immersifs que vous pouvez retrouver sur tous vos supports. Journalistes, photographes, graphistes et développeurs collaborent étroitement pendant plusieurs jours ou semaines pour vous proposer des interviews et des analyses qui répondent à une grande exigence éditoriale.
Leur réalisation prend du temps et des ressources considérables. Nous sommes cependant persuadés que ces investissements en valent la peine et avons fait le choix de laisser ces contenus en libre accès et dépourvus de publicité. Un choix rendu possible par ceux qui croient en l'indepenance de notre média.
Pour continuer à travailler en totale indépendance éditoriale et produire des contenus interactifs, deboutrdc.net compte sur vous. Si vous souhaitez nous soutenir, veuillez nous écrire à
directeur@deboutrdc.net ou via WhatsApp à +243 854566913