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Bukavu : Sit-in à l’institut Français, Kagame doit des excuses aux Congolais pour ses propos désobligeants

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« La vie humaine est sacrée et à ce titre, il n’y aurait pas de grand et petit génocide ». C’est par cette déclaration que des centaines d’acteurs de la société civile, des forces-vives et la population du Sud-Kivu en sit-in ce mardi 1er juin 2021, à l’institut Français de Bukavu halle des grands-lacs, ont manifesté leur opposition face aux propos négationnistes de Paul Kagame, chef de l’Etat Rwandais, sur les crimes commis en RD Congo, mais aussi dénoncer la mauvaise politique de la France en RDC.

La Société Civile du Sud-Kivu réclame aux Nations unies  la création d’un tribunal pénal international pour le Congo et la publication des annexes du rapport mapping. Elle demande à Paul Kagame de présenter des excuses au peuple Congolais, car selon la société civile, on n’est jamais fort tous les jours.  Elle demande également au peuple Congolais de s’assumer et défendre sa mémoire.

Habillés en tenue noire-noire et leurs calicots à la main, ces manifestants ont inondé l’entrée de l’Institut Français de Bukavu, sur le boulevard Patrice Emery Lumumba, en commune d’Ibanda. A coup des sifflets, ils scandaient des chants  réclamant la création d’un tribunal pénal international pour la RDC, la sécurité pour le prix Nobel de la paix 2018, Dr Dénis Mukwege. ils s’opposent  aux propos négationnistes de Paul Kagme. Après la lecture de leur déclaration par Adrien Zawadi, président de la Société Civile du Sud-Kivu, ces derniers ont marché De l’institut Français jusqu’à leur bureau où ils ont clôturé cette activité par différents discours  des certaines personnalités.

Adrien zawadi, président du BCSC du Sud-Kivu lors de la lecture de la déclaration.

Dans leur déclaration, la Société civile du Sud-Kivu souligne que des crimes graves ont été commis contre des congolais à Kisangani et au Kivu. Cette structure citoyenne fait savoir que les auteurs de ces atrocités seraient principalement des troupes Rwandaises et ougandaises à la poursuite des réfugiés  sur le sol Congolais. Cette déclaration a fait état des massacres à grande échelle, des tueries ciblées, des viols des mamans, jeunes filles et enfants, des femmes enterrées vivantes, des pillages systématiques de ressources naturelles et bien d’autres.

Comme en RDC, ces manifestants n’ont pas nié des crimes qu’a connu les Rwanda vers les années 1994 et demandent que juste soit faite pour tous afin que les auteurs répondent de leurs actes.

« La vie humaine est sacrée et à ce titre, il n’y aurait pas de grand et petit génocide. Il y a eu des crimes graves au Rwanda en 1994 et tout le monde est d’accord, mais il y en a eu aussi en République Démocratique du Congo depuis 1993 jusqu’à aujourd’hui. Tous méritent justice et réparation. Les auteurs intellectuels de tous ces crimes à grande échelle doivent être poursuivis et jugés pour que pareilles choses ne se reproduisent plus dans l’histoire de notre sous-région des grands-Lacs africains », déclare la Société civile du Sud-Kivu.

Lire aussi:SUD-KIVU : Rapport Mapping, un acquit pour lutter contre l’impunité de crimes commis en RDC

La société civile déplore l’inertie de la justice en dépit des éléments probants fournis dans le rapport mapping. Ce rapport relate preuve à l’appui l’exécution des massacres, viols et violences sexuelles commis en RDC. Tout en signalant le refus de ces crimes, le Rwanda jette un discrédit au rapport mapping et nie toute implication.

« Malheureusement depuis un temps, des lobbies négationnistes et des propos méprisants s’installent et s’activent pour nier les évidences contenues dans le rapport mapping des nations unies mais aussi pour se moquer et cracher sur la mémoire collective des peuples Congolais », regrettent les manifestants.

Pour La société civile du Sud-Kivu, la diplomatie ne doit pas être une prime qu’on donne aux agresseurs et aux criminels qui ont endeuillé le pays.

« Dénigrer le Docteur Dénis Mukwege, c’est réfuter les violences Sexuelles commis sur les femmes congolaises et l’enterrement des femmes vivantes à Kasika dans le Sud-Kivu profond. Trop c’est trop ! » A conclu la société Civile.

Par Bernardin Murhabazi Matabaro

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