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La sexualité en famille une grande nécessité pour l'éducation des enfants/Photo crédit
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Santé

Bukavu : Parler des règles menstruelles aux adolescentes entre tabou et devoir

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Parler des règles menstruelles aux adolescentes et souvent considéré comme tabou. Des jeunes filles sont dans la plupart des cas confrontés à beaucoup de dangers par manque d’informations. Il est demandé aux parents et proches d’accompagner les jeunes filles qui voient pour la première fois leurs menstrues apparaître.

En Afrique certains sujets sont jugés tabu par les parents une réalité qui qui pousse certains enfants à s’informer davantage sur un quelconque changement corporel et avoir beaucoup plus des connaissances. Selon nos uses et coutumes, les parents trouvent que parler à leurs enfants des sujets sur la santé sexuelle (de la reproduction, la masturbation, le rapport sexuel ou la menstruation) c’est commettre un délit. Alors que la plupart d’erreurs ne peuvent être corrigées que par conseil ou par nouvelles expériences. La rédaction de Deboutrdc.net faisant circuler son micro, a recueillie plusieurs pensées auprès des jeunes filles qui du moins semblent avoir une idée sur la réalité en rapport avec la menstruation.

  Une chose est vraie, ne pas parler de comment se comporter pendant ses règles pour une fille c’est l’exposer à courir des risques durant son parcours, d’où elle se contenterait de l’éducation diffuse avec tous ses méfaits.

Jeanine Kalemba, une fille âgée de 14 ans se rappelle du premier jour de ses règles lorsqu’elle totalisait 11 ans de naissance et relate comment cela l’a marqué négativement. Pour elle, sa mère ne l’avait jamais prévenu à propos de ce sujet.

« Pour la première vue de mes règles j’ai cru que je m’étais blessé sans le savoir j’ai beaucoup crié dans les toilettes de l’école tellement que j’étais en 5 primaire toutes jeune, j’ai eu peur. Alerté par mes cris de détresses, la directrice est intervenue et m’a fait des notions de base. Chaque fois que j’ai posé des questions à ma mère,  elle me disait toujours que j’étais encore  petite pour en savoir; » renseigne Jeanine kalemba.

 Des grossesses non désirées

Pour certains, c’est vraiment malheureux car comme vous pouvez le constater, certaines filles sont  parvenues à tomber enceinte par manque d’information. Constat fait, la cause de désorientation de plusieurs jeunes  demoiselles est due au manque d’information sur l’éducation à la sexualité dans la famille.

« J’ai vu mes menstrues dans une circonstance de manque d’information, une copine m’avait expliquée que c’était un état normal du corps. Je n’avais rien dit à la famille. Après un certain temps je ne voyais plus mes règles alors j’ai eu du temps d’en parler à ma maman qui a jugé bon m’accompagner à l’hôpital. Malheureusement après le test le docteur a confirmé que j’étais enceinte. C’est après cette circonstance que ma mère a trouvé le courage de m’expliquer les différents cycle, période et leurs multiples variations, » relate une jeune maman vendeuse de tomates au marché de Nyawera.

Pour certaines femmes qui préfèrent parler des questions liées à la physionomie féminine, il est important pour la société de bannir certaines pratiques jugées tabous dans nos milieux, car nos enfants en dépendent pour une bonne croissance. Selon elles, le processus de menstruation chez les jeunes filles est un état normal ;

« Les processus de menstruation chez une femme sont normaux et ne représentent rien de honteux. D’où à côté de ces saignements qui durent environ 3 à 5 jours, les changements qui s’opèrent sont peut-être accompagné d’un certain nombre de symptômes, comme de crampes abdominales, de raideurs dans la poitrine, de variation de l’humeur, vomissement ; de problème de sommeil, le manque d’appétit et bien d’autres caprices et que tout ceci est habituel, donc l’état sera normal tant soit peu»

Marianne Kulimushi

 

 

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