Bukavu : La drogue un tueur à petit feu, le mouvement Foi en Action sensibilise
Effets néfastes des boissons fortement alcoolisées et d’autres drogues à l’égard de la jeunesse, le mouvement Foi en Action appelle à la conscientisation. Au regard de la vente et consommation abusive des boissons fortement alcoolisées par les jeunes de l’avenue Muhumba, et dans la ville de Bukavu en général, le mouvement Foi en Action a organisé une conférence ce dimanche 30 mai 2021, pour discuter de la problématique.
Parlant des causes principales de la prise de ces boissons et drogues, il a été constaté que nombreux jeunes pensent qu’elles leur servent pour réduire les stress et soucis de la vie en rapport avec le chômage, la misère, le repos et l’affermissement des liens sociaux. Paradoxe, tel n’est pas toujours le cas, a expliqué un des intervenants. Par contre, il indique que cette situation est à la base des graves conséquences telles que la dépression, le vol, le viol et la délinquance juvénile.
Quant au professeur Arnold Nyaluma, un des intervenants, pour limiter cette situation, les autorités devraient faire respecter la loi en règlementant les activités de vente de boissons et d’autres stupéfiants tels que le tabac (chanvre) en RDC. En plus, il encourage les députés provinciaux à voter un édit portant règlementation de la consommation et la vente des boissons fortement alcoolisées au Sud-Kivu, en attendant le vote du projet de loi en examen à l’assemblée nationale.
Le président de la société civile d’Ibanda, Monsieur David Cikuru, a, quant à lui, dénoncé le fait que les vrais producteurs sont des « dignitaires » qui sont fortement protégés!
Pour Me Pascal Mupenda, Directeur des Programmes RDC de l’organisation de défense des droits humains Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), les autorités devraient éviter de s’attaquer aux conséquences en lieu et place des causes. Pour lui, c’est l’entreprise Premidis du député et ancien ministre Eugène Serufuli qui produit toutes ces boissons et drogues. Cela étant, elle devrait être interdite de continuer à les produire ou alors l’exiger de hausser le prix à l’instar des liqueurs pour éviter qu’elles ne soient accessibles à vile prix.
D’autres participants ont recommandé aux parents, surtout les hommes d’être plus permanents chez eux à la maison pour avoir des occasions leur permettant d’échanger avec leurs enfants, ce qui réduirait selon eux ce comportement malsain qu’adoptent les jeunes de ne se livrer qu’à la boisson.
Dans la foulée, les participants ont fait allusion à la règle selon laquelle « on ne doit pas continuer à torchonner pour sécher l’écoulement pendant que le robinet reste ouvert. On doit immédiatement fermer le robinet. » Ce métaphore faisant directement allusion au fait que les usines de production devraient être fermées, que de ne se contenter qu’à incinérer les produits en vente par les petits détaillants.
Signalons que cette conférence s’est tenue dans la salle des pères Xaveriens à Muhumba. Parmi les participants, l’on a noté également la présence de certaines autorités, dont la député provinciale Félicitée Naweza. Celle-ci a insisté sur la sensibilisation et les mesures appropriées pour éradiquer ce phénomène une fois pour toute. L’on a aussi noté la présence du Maire de la ville de Bukavu ad intérim monsieur Darius Sumuni qui a appelé à la prise de conscience collective pour lutter contre ce fléau qui est à la base de plusieurs cas d’insécurité dans la ville.
Aujourd’hui, l’avenue Muhumba a servi de « pilote » et le mouvement Foi en Action, organisateur de cette activité, prévoit, dans la suite, une série d’activités dans toute la ville de Bukavu afin de lutter contre ce fléau qui reste à la base de plusieurs conséquences sur les plans aussi bien social qu’économique, civique, moral, psychologique et d’autres dans toute la province du Sud-Kivu et en RDC en général.
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