SUD-KIVU : Mauvaise état de routes, la vie de la population en pâti

Les accidents de la route sont devenus fréquents en province du Sud-Kivu, plus particulièrement dans la ville de Bukavu. Depuis le début de l’an 2020, plusieurs dégâts matériels et des pertes de vies humaines liés aux accidents routiers, sont enregistrés dans cette partie de la RDC. Cette question suscite des avis divergents dans le chef de la population.

Pour certains agents dans les officines de l’Etat, les accidents sont preuve d’états des routes dégradant ainsi que le comportement déplaisant des plusieurs conducteurs et non les engins roulants. Pour d’autres, ils accusent l’irresponsabilité des services habilités qui soit, livrent des permis de conduire sans contrôle au préalable.

D’un côté, certains analystes pensent que la dégradation des chaussées, le vieillissement des signalétiques, les marquages au sol et des panneaux seraient à la base des accidents routiers. Pour eux, tous ces défauts entraîneraient la responsabilité de l’Etat en cas d’accident. Plusieurs véhicules seraient soumis au contrôle technique, mais une semaine plus tard ils sont en état de détérioration suite à une route dégradée.    

D’autres estiment que, malgré le désengagement de l’Etat et la dégradation des réseaux routiers sud-Kivutien, les conducteurs des véhicules et bicyclettes n’ont pas conscience de leur responsabilité sur la sécurité routière. Plusieurs conducteurs non conscient du danger qui les attend, ils s’adonnent à la consommation des boissons frelatées et pourtant ils doivent conduire.  

Des routes à l’intérieur de la province, des véritables mouroirs

Selon nos sources, nombreux accidents survenus au cours de cette année en province du Sud-Kivu, sont causés  par le mauvais état de la route qui  est en délabrement plus avancé. En date du 7 juillet 2020, trois personnes ont perdues la vie dans un accident survenu sur la route Kimbili-Kigulube, en direction de Shabunda. Ceci après plusieurs manifestations et désobéissance fiscales observés par la population de Shabunda pour réclamer la réhabilitation de cette route.

A ceci s’ajoute celui d’un véhicule de marque Fuso en provenance de Goma au Nord-Kivu, qui s’est renversé au niveau de Nyakashakule/Makelele dans le groupement de Buzi en territoire de Kalehe la soirée du vendredi 7 août 2020. La société civile de Kalehe dresse un Bilan de 6 morts et plusieurs blessés.

Bukavu, les autorités demeurent silencieuses alors que la population paie le pot cassé.

Nos sources pointent du doigt trois éléments majeurs qui soient à la base des accidents dans la province et particulièrement dans la ville de Bukavu. Les excès de vitesse, l’ivresse en plaine conduite, et l’état de route en délabrement très avancé, sont les éléments majeurs qui conduiraient aux multiples accidents connus dans la ville de Bukavu.

Pour un responsable d’un garage dans la ville de Bukavu, il pense que les accidents qui se commettent à 50% impliquent plus l’aspect individuel du conducteur, à 40 % l’on peut accuser l’aspect infrastructure (route) et seulement 10% c’est l’état des véhicules qui roulent sans système soit de freinage et contrôle technique.

Des habitants de la ville de Bukavu condamnent avec toute énergie l’irresponsabilité des dirigeants qui n’ont pas souci du peuple en livrant des permis de conduire à tout le monde sans pour autant s’interroger sur leur compétence.

‘’Il y a de normes que l’ont doit respecter pour délivrer un permis de conduire à un conducteur. Il devrait d’abord venir avec un certificat attestant qu’il provient d’un centre de formation reconnu. L’on doit tenir compte de l’âge de bénéficiaire de ce document qui doit normalement être majeur. Ce que nous regrettons c’est de voir que ceux qui possèdent ce document, pourtant dangereux et important, sont des mineurs fils des grand hommes dans la ville et d’autres ne sont pas passés à l’école de formation. Voila ce qui explique les cas d’accidents enregistré en grand échelle,’’ se plaint David Rhuhana Mirindi un conducteur de la ville de Bukavu

Pour Hippocrate Marume, président de la société civile noyau communal de Kadutu, les autorités ne devraient pas s’atteler trop à percevoir les taxes, mais elles devraient songer plus sur l’état de route et contrôle technique.

Plusieurs autres observateurs s’interroge sur la manière dont seraient orientés les fonds perçus pour la réhabilitation des routes urbaines, néanmoins la perception de fond d’entretien routier FONER demeure inexistante et invisible alors que les routes d’intérêt national se dégradent de plus en plus.

Bernardin M/ Patrick Babwine

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