Sud-Kivu : Insécurité à Bukavu, l’autorité de l’Etat quasi absente (société civile)
De l’insécurité on en parle toujours à Bukavu, dans la soirée du samedi 25 avril 2020 à 19h30 des hommes armés ont opéré dans le quartier Nkafu, l’Av Ciberha /commune de Kadutu l’une de trois communes de la ville de Bukavu. Un pasteur se fait braquer devant la grille de sa maison alors qu’il provenait à son lieu de service. Il a perdu plusieurs biens de valeurs dans sa mallette et une somme importante. La société civile pense que c’est impensable que la ville de Bukavu soit victime des inciviques sous la barbe des autorités.
Cette attaque d’hommes armés du samedi dans le quartier Nkafu serait la énième avec un même mode d’opératoire. La population demande que les enquêtes sérieuses soient diligentées pour mettre hors d’état de nuire les malfrats et qu’elle soit bien sécurisée.
‘’Chaque matin je sors de la maison et je rentre vers 18H00 ou 19H00. Mais suite à beaucoup de dossiers à traiter je me suis retrouvé venir avec un petit retard. Tout en sachant que dans mon quartier il n’y a pas de problème. Je suis arrivée chez moi et j’ai toqué sur mon portail en attendant que les enfants viennent ouvrir pour moi, j’ai vu 6 personnes, 4 sont montées vers moi et deux sont restées au bas de l’Escalier. L’un m’a dit de ne pas paniquer mais de leur donner la mallette, j’ai résisté de leur remettre ma mallette. Il y a eu une grande bagarre c’est alors qu’ils ont tiré 3 balles en l’air. Dans cette bataille j’ai manqué de l’aide, c’est ainsi qu’ils m’ont ravi un port-feuille où il y avait ma carte d’électeur et pastorale, un billet de 100$ et 50 milles franc dans ma poche. Dans la mallette ils sont partis avec beaucoup d’argents de franc comme des dollars la recette de toute la journée’’, renseigne Emmanuel Mudilo pasteur à la 5e CELPA CEMCEMU.
La société civile pense qu’il est vraiment inadmissible que la population soit victime de multiples agressions au vu et au su des autorités. Les habitants condamnent avec fermeté les agressions perpétrées contre eux et exigent que toute la lumière soit faite pour clarifier les mobiles de toutes ces attaques.
Quoi de plus normal que de poser la question, où est partie l’autorité de l’Etat dans notre quartier Nkafu et dans toute la ville de Bukavu ?
‘’Nous à notre niveau nous pensons que c’est inconcevable et irréalisable même que telles actions se déroules et cela ne puisse inquiéter quelqu’un. C’est depuis le début de l’année 2020 et ce 25 avril nous venons de comptabilisé plus de 25 cas de personnes lâchement abattues presque dans les mêmes circonstances et dans le même mode opératoire, pendant les mêmes heures et même moment. Les balles viennent de crépiter dans l’avenue Cibera au quartier Nkafu. C’est anormal, le monsieur était filé, par quelle coïncidence, le véhicule de la police devrait-il se retrouver dans le quartier au même moment de l’opération et qu’ils montent dans le quartier sans arriver au lieu où s’était déroulés les opérations ?’’ s’interroge Zozo Sakali président Urbain de la Société Civile.
Selon Me Zozo sakali, le mobile immatriculé O57 de la police congolaise qui a débarqué peu après le forfait commis dans le quartier et ont pris la direction du quartier et sont encore repartis sans se rendre au lieu du forfait.
‘’On nous dit 55 assassinats mais pas des resultats des enquêtes. La mission régalienne de l’Etat est de sécuriser la population. On ne peut pas arracher les biens d’un paisible citoyen et que cela reste sans conséquence’’
Zozo recommande une collaboration étroite des agents de la police et la population civile. Il promet de contacter l’inspecteur provincial de la police pour donner une lumière sur ce qui venait de se passer dans son avenue.
Patrick Babwine
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