BUKAVU : Violente répression à Bagira, des crépitements de balles aux oreilles des habitants
Nouvelle bavure policière à Bagira. La mort d’un jeune garçon Alain Alias dit spirit survenue dans la nuit d’hier Lundi 15 juin 2020 dans la commune de Bagira au Sud-Kivu a mis le feu aux poudres dans cette partie de la ville de Bukavu. C’est depuis la matinée de ce mardi 16 juin que les crépitements de balles réelles sont entendues à Bagira. Selon un habitant contacté et qui nous livre l’information, la police a violemment dispersé les jeunes en manifestation pour dénoncer l’assassinat de leur frère.
« Un jeune, chauffeur de son état était assassiné par un policier la nuit de lundi 15 juin 2020. Alain était reproché de non-respect du port du cache nez. Alors les jeunes vont barricader depuis la matinée de ce mardi la route Bukavu kavumu. La police est venue les disperser en tirant des bombes à gaz lacrymogène et des balles réelles. Pour l’instant, il y a altercation entre ces jeunes et les éléments de la police à Bagira où toutes les activités sont paralysées. Selon des sources sur place à Bwindi, le bâtiment qui héberge les malades de covid-19 en quarantaine venait de perdre ses vitres, suite au jeu de pierre entre la population et la police. Certains agents de la croix rouge RDC, présents à ce lieu, auraient été victimes de ces manifestations, » renseigne Yves Kitoga
A cette occasion, le centre d’isolement de la covid-19 situé à Bwindi en commune de Bagira a été vandalisé par les manifestants en colère. plus d’un citoyen s’inquiètent du lieu où les victimes internées dans ce centre chercheraient un abri. Ils estiment que cela accentuerait la propagation de la pandémie coronavirus à Bukavu.
Les habitants de la ville de Bukavu se plaignaient du couvre-feu imposé par le Gouverneur Théo Ngwabidje Kasi. Il avait interdit la circulation après 20 heures locale. Selon certaines sources locales, jusque dans la nuit d’hier Lundi au mardi 16 juin 2020, plusieurs habitants ont été arrêtés à Bukavu par les éléments de l’ordre pour avoir violé le couvre-feu. Ces personnes ont été sommées de payer une amande d’une somme d’argent avant d’être relâchées.
Bernardin Matabaro
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